Comment recréer la cohérence et cohésion d’un groupe pour repartir sur de bonnes bases ?
Inclusion, contrôle, ouverture : trois dimensions expliquées par l’analyse transactionnelle et l’élément humain.
C’est une étude qui jette un froid : 20 % des managers vont visiblement plus mal que les autres salariés confinés en télétravail ou en chômage partiel. Un sondage Opinion Way pour le cabinet Empreinte humaine révèle qu’ils vivent une détresse psychologique élevée. 20% des managers en grande détresse psychologique
Selon le récent sondage* Opinion Way pour le cabinet Empreinte humaine, un manager sur cinq vit une détresse psychologique élevée depuis le début du confinement. Soit 2 % de plus que l’ensemble des salariés. « C’est préoccupant car ce sont eux qui sont censés être en vigilance sur le sujet par rapport à leurs équipes », souligne Christophe Nguyen, psychologue du travail et président du cabinet Empreinte Humaine à l’origine de cette étude. Charge mentale alourdie et cumul des rôles obligent, les femmes sont plus impactées par le confinement puisqu’elles sont 22 % à être en détresse élevée contre 14% pour les hommes.
Des managers pris de court par le confinement
« Les managers ont été sur le pont très rapidement pour mettre en place une organisation du travail dégradé. De 8 heures à 20 heures chaque jour, y compris le week-end, ils ont enchaîné les réunions à distance et ont donc été bombardés d’informations pour assurer la continuité de l’activité. Bref, ils ont été surchargés de travail », note Jean-Pierre Brun, co-fondateur du cabinet. Une surcharge cognitive associée au travail mais aussi à la famille. En effet, contrairement à une idée reçue, les personnes confinées en couple (20%) ou avec un enfant (22%) vivent une détresse élevée plus importante que les autres (18%). Ceux-là doivent jongler (et c’est un art), entre leur boulot, les devoirs des enfants, les tâches domestiques… le tout dans un espace parfois exigu.
Des managers qui se « rendent malades » pour leurs équipes
« Beaucoup de managers se questionnent sur la détresse psychologique de leurs équipes. Ils estiment que le bien-être de leurs collaborateurs est un problème qui relève des ressources humaines. Sauf qu’à distance ou pas, ils restent managers et c’est donc à eux de trouver des moyens et des solutions pour veiller à la bonne santé mentale de chacun », souligne Jean-Pierre Brun.
Peu préparés à ça, certains managers s’épuisent à appeler (trop) régulièrement leur équipe, à organiser des e-cafés, des e-séances de sport collective… pour veiller à leur bien-être. « Comme les autres salariés, les managers ont besoin d’être épaulés dans la gestion de cette crise. Il faut par exemple leur allouer du temps d’écoute mais aussi les bons éléments de langage pour échanger sur le sujet avec leur équipe », illustre Christophe Nguyen.
Sauf que toutes les directions n’ont pas pris ce problème à bras le corps et ont laissé leurs managers gérer seuls cet accompagnement psychologique des équipes. Une mission qui laisse donc des traces sur la santé mentale des managers.
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